Francis Faubert aime les chemins de terre, le whisky, écouter du Led Zeppelin dans un vieux char. Il aime aussi l’histoire du vrai monde, leur misère, leur beauté, leur poésie.
Pendant un an, il s’est enfermé dans son shack de l’Outaouais à regarder les 35 habitants du village vivre et mourir, un peu. Il revient en force avec Maniwaki, un album décapant de sincérité. Faubert sème de la beauté dans des terres arrides et hostiles. Sa plume raconte l'histoire d'une vérité crue, coïncée dans la gorge. Ses mots poussiéreux et saignants s'appuient sur une musique folk brute, la trame sonore d'un party de garage.
Au Québec, le disque pourrait musicalement se classer avec les Galaxie et Gros Mené. Toutefois les amateurs de textes sauront apprécier une poésie imagée, poignante, efficace et accessible. Imaginons une mélange de Fred Fortin et Richard Desjardins.